mars 04, 2009

"MEURT-ON COMME ON A VÉCU" ? Marie de HENNEZEL

" MEURT -ON COMME ON A VÉCU " ? MARIE DE HENNESEL POSE CETTE QUESTION ,DANS SON ADMIRABLE LIVRE :" LA MORT INTIME".

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Elle avait bien connu le "graf DÜRKHEIM "..Nous aussi,c'était un Maître,il enseignait,notamment le " lâcher prise"..c'était un familier du bouddhisme,un homme sage,menant une vie saine,belle,noble..en son domaine de la Forêt-Noire..auteur de nombreux ouvrages..bref un homme préparé à la mort..

Et pourtant non.

Le Maître est mort après un an d'une agonie terrible et loin de connaître la sérénité rayonnante , -- mais la lutte,la révolte,la peur,la souffrance..,une fin pénible.." Cette mort là écrit Marie de HENNEZEL " sera donc toujours énigmatique " ?

Cependant il existe des morts paisibles..sans souffrance et, parfois, dans la douceur d'une nuit.Alors on dit "elle est partie".

.Ces mots me vinrent spontanément à la bouche losque entre mes doigts je senti le départ de mon père,veillé depuis plusieurs jours..Parti.Papa était parti.Beaucoup de souffrances certes,mais intérieure,nous ne communions plus qu'avec les doigts et cette sueur du visage ,qu'il fallait éponger avec délicatesse et ,en silence, -- le poids des mots dans ces instants de glisse ? Se taire.Arrêter de penser.Etre là.

MAIS LA MORT EST UNE INVENTION DES HOMMES. : ILS MEURENT PAR MANQUE.

,J'ai toujours compris que cette "mort" n'était qu'un mot par défaut , par pure absence . - SENEQUE dans une lettre à LUCILIUS,plaidait pour une double formation,dès la naissance.. Dès son commencement le petit homme devait apprendre à vivre mais aussi à mourir..pas de détachement pénible pour les "derniers instants" qui n'en sont pas.

Quant au croyant,le chrétien , pour le citer,croyant - en un DIEU TOUT AMOUR." -.adhésif tellement puissant qu'ici la glisse se mue en transport,on monte,l'âme ascende et tire ce qui subsiste vers une JOIE ÉTERNELLE..Comment peut-il ce chrétien-croyant, : Finir ? Mourir ? Lui, glissant vers la JOIE ÉTERNELLE ?

Qu'on mesure le poids de ces mots ,qu'on s'en représente la valence- la force et la certitude de cet "avoir".dont seule l'absence radicale de formation,dès le départ comme le souhaitait le Sage, engendre cette panique qui fige tout , univers raté ,absurde,par cet invraissemblable "mort",..,,tel un lampadaire dans une ruelle sordide, -pendaison pour poète -- ,Gérard de Nerval ,foudroyé par manque.Manque de quoi ~D'AMOUR. On parle de manque de foi..Erreur,c'est de l'Amour dont il s'agit.

On meurt par MANQUE. Parfois,dès le départ,au commencement même de la vie.

Oui,à cette "mort" ,j'y crois.



VIE ÉTERNELLE. JEAN PAUZIN EXPERT EN VIEILLISSEMENT Patriarche du Web.

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