mars 24, 2008

SI TU VEUX ALLER LOIN VISE UNE ÉTOILE



“ La Nature, les Femmes, le Théâtre, Paris, L'ivresse de la liberté -
où la formation d'un autodidacte "





LE STRESS EMOTIONNEL MAJEUR L'EXPIATION




Mère morte à 5 ans. Marseille. morte de quoi ? Silence.
C'est l'enfance qui forme le séducteur. Traumatisme d'un enfant de 5 ans?
Je l'ai vécu.

A 27 ans, lors d'une tournée avec CALIGULA - la pièce de CAMUS, la nuit, rentrée dans ma chambre, je décidai d'écrire à l'auteur de mes jours une lettre vengeresse. Je le menaçais de mort si, dans 5 jours, aucune explication décisive ne m'était fournie. Nous jouions à Paris, une semaine de repos avec l'Italie. J'attendais, prêt à tout. La haine.

Je reçus 3 jours après un coup de fil suivit d'une longue missive, d'abord une leçon: "j'avais été drogué pour écrire une telle lettre avec menace de mort ! Cocaïne? Les artistes en prenaient, dixit mon père". Bref, il commençait par m'engueuler.

Ma mère était morte des suites d'une méningite. Il avait tout tenté, même un pèlerinage à Lourdes ... -

Il m'avait confié à mon oncle JO - (boxeur alcoolique, qui battait ma grand-mère pour avoir "l'oseille" - l'argent de la pension - ça mon père ne le savait pas. Mémé chaque mois gisait dans son sang. Devant mon petit lit).

Il s'était remarié. Il déplorait le "malentendu", "le refus", mes fugues. La Maison de Correction pendant 2 ans. Ils n'étaient pas venus? Oui, parce qu'ils m'aimaient! Ils m'aimaient! Alors il fallait qu'on m'éduque. Que j'expie. D'abord.



LES BEAUX MÉTIERS


La vie en roulotte

De 20 à 24 ans, je jouais le "jeune premier" dans des mélodrames - Les Deux orphelines etc ... Je couchais en roulotte tirée par des chevaux jusqu'à la place des forains - Roulotte dont je parais les coups de froid en collant des poèmes - Toute "l'Anthologie de la Poésie française " de Marcel ARLAND y est passée.

Quand on jouait LA PASSION DU CHRIST - gros succès de l'année, ça tenait l'affiche 15 jours! JESUS c'était le patron, avec un grand slip troué. JACQUES c'était le petit tambour, le tambour car il faut faire des "annonces", puis le tour des bistrots. Et rataplan ! Ce soir au théâtre ! ..

- J'étais JEAN. Je devais avoir 21 ans. Quand le Christ était en croix il fallait le relever. Le petit tambour - l'apôtre JACQUES - tremblait, la croix se débinait sous le corps du Christ, trop gros. J'avais peine à retenir le tout. Le Christ, dans une grimace que les spectateurs prenaient pour une souffrance horrible .. nous disait "Alors connards! Vous la relevez cette merde, et toi ptit con remonte-moi le slip, sinon ils vont voir mon cul !".
Dans une autre tournée aussi miteuse, la troupe du Père SEROT, un hercule qui lançait des défis - il n'y avait pas de texte. Seul un canevas, on canuchait "Comédia deI arte".

Plus tard, Louis JOUVET en écoutant mon histoire me prit dans sa troupe. MOLIERE, L'ECOLE DES FEMMES .. Dominique BLANCHARD ..
La Belle Dominique. "Le petit chat est mort".




Cette roulotte de VAN GOGH ressemble à la mienne, fénestron, cheminée; l'autre, devant, aurait pu être celle de "L'Albinos", surnon d'un acteur - ex champion de marche à pied.












LES JEUNES FILLES.
LA BELLE BOUCHÈRE ET L'IMITATION
DE JESUS-CHRIST.





Un jeune premier attire les filles, tout le monde le sait. Je savais que j'étais beau mais pas au point de déclencher les foudres des gendarmes et du curé.

Les filles jetaient des cailloux sur ma roulotte. Les plus hardies montaient les trois marches - Le Directeur de la tournée vint me prévenir que "si ça continuait, non seulement je finirais ma vie d'acteur en prison - une vraie - mais la tournée était fichue". Suspension générale. Annulation des places. Plus de salle.

Pour la Bouchère, fort belle, hautement désirable .. nous nous trompâmes, elle et moi, dans l 'horaire de son mari. Il partait chaque vendredi avec sa camionnette faire un tour je ne sais où, puis revenait, une heure après .. Une heure !



Elle m'entraîna dans sa chambre, m'arracha le slip, puis les corps se ruèrent - et BOUM! La vache! Il nous avait tendu un piège, elle balança mon “falzar” en me désignant la fenêtre. Je sautais! Boum! Coup de fusil - puis il cria "A l'autre maintenant".

J'ai bien cru qu'il allait la tuer, quel novice! Ils revinrent, au premier rang, dans la salle paroissiale.

C'est le curé qui a trouvé la solution. Il a offert sa salle. Sous condition que je quitte la roulotte pour une petite chambre dans l'annexe de la cure. "Pas de filles ici. On te surveillera" .
Puis il me tendit un petit livre "Ça te calmera.
C'était "L'IMITATION DE JESUS CHRIST".





LE SEDUCTEUR



Le séducteur est un magicien qui ajoute à ses charmes le paradoxe de se sentir et de se prétendre libre.

Alors il ose.
La clé de la séduction n'est pas dans l'art de la conquête, mais dans le jeu d'une liberté totale, exacerbée par le succès, donc violente et sans vergogne.

"Comment se fait-il qu'avec vous ça soit si facile", me demandaient les femmes? : parce que j'osais. En des circonstances qu'un autre pouvait juger scabreuses.

Electrochoc de deux corps qui se découvrent, deux âmes plutôt, puits sans fond, l'inconscient, d'où les amants reviennent, le resserrage du col fait étranglement. La séduction est un risque car nul ne sait jusqu'où il peut oser.


D'ailleurs ces lignes à peine frappées je prends conscience qu'il faut faire court. Le lecteur doit d'abord apprendre à se connaître.




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ITINÉRAIRE




Jean PAUZIN – Président du Club des Animateurs et Créateur d’Evénements Présente les Prestigieuses Dégustations Internationales. 1985 - 1990. Paris, Londres, Madrid, Bruxelles, Francfort, Genève, Zurich.

Avec l’Amiral Guy de TOULOUSE-LAUTREC Président d’Honneur





Avec Madame Bernadette Chirac “Présidente d’Honneur” EXPOSITION INTERNATIONALE des “ Arts de la Table” – Paris



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UNE VIE APRÈS


67 ans - avec une barbe noire




2008 - 83 ans
Jean Pauzin - avec une barbe blanche !




Jean Pauzin le 23 avril 2008

mars 23, 2008

JEAN PAUZIN - 83 ANS - LEADER GRANDS SENIORS PARIS


















1946 - 21 ans......................................2008 - 83 ans




MES LEADERS

ON NE VIEILLIT JAMAIS DANS LE MONDE DES CREATEURS LES SEULS VERITABLES “LEADERS”.

On ne vieillit jamais dans le monde des “Leaders”, chaque jour je sollicite mon père, Théodore, qui m’enseigna, le premier, la magistrature du verbe.

*** Albert CAMUS - Louis JOUVET - Jacques HEBERTOT
Mon premier trio de Leaders.
CAMUS et HEBERTOT me confièrent le “rôle” du septième poète dans CALIGULA - une phrase, puis CALIGULA me balançait une pomme. Exit.
JOUVET me prit pour tenir le palanquin.
Grâce à eux, je visitais la France, la Suisse, la Belgique, la Hollande, l’Italie…

*** Marcel CARNE - Jean -Pierre MELVILLE…
Figuration armée, casquée, il y a beaucoup de duels au cinéma.
Mouvements de foule - Opérations scéniques sans grand intérêt, hormis l’alimentaire.
On tournait à Boulogne, parfois à Nice.
Mais le travail du metteur en scène ne manquait pas d’allure - Marcel CARNE surtout.
Quant à Jean-Pierre MELVILLE attend toujours le rôle promis.

*** BLANCHET-BLEUSTEIN - Sylvain FLOIRAT - Jacques ERSHAM
Je fréquentais PUBLICIS, celui des Champs-élysées. Mon premier contrat fut BUTAGAZ, grâce à BLANCHET-BLEUSTEIN qui me trouvait “créatif”, j’imaginais des slogans pour vendre plus de bouteilles.
FLOIRAT régnait dans le milieu de la radio, ERSHAM était le patron de SINGER - quelques textes là aussi.

*** François BLOCH-LAINE - Le Baron BITCH - Jacques BOREL
On me suggéra d’écrire un “Traité d’Animation” et j’obtins un prêt du Crédit Lyonnais - PDG : François BLOCH-LAINE. Un véritable Leader. Son nom ouvrait toutes les portes. J’animais des colloques, rencontres de PDG…
Le Baron était le créateur de la “pointe Bic”, Borel présidait une chaîne de restauration rapide, je réunissais les “créatifs” autour du grand banquier.

*** Paul-Emile VICTOR- Haroun TAZIEFF - Jacques-Yves COUSTEAU- Alain BOMBARD - LEPRINCE-RINGUET - Jacqueline AURIOL
L’un de mes clients, était le mécène du groupe Paul-Emile. On me demanda “d’animer” quelques débats sur un “moratoire”, auquel je comprenais goutte. Mais c’était un groupe de Leaders - des vrais, ils s’animaient eux-mêmes. Haroun sautait sur la table, Cousteau montrait son tour de taille (le même que lorsqu’il était sur la “Jeanne d’Arc”, jeune officier de marine) - Bombard composait des menus écologiques, me suggérant de manger des algues, beaucoup d’algues - Leprince-Ringuet fumait sa pipe et dominait les débats. C’était lui l’homme du “moratoire”.

*** Marcel BOITTEUX - Louis ARMAND
Deux monstres sacrés, deux immenses Leaders, redoutés - l’un dominait EDF et l’autre la SNCF. J’entrais dans leurs bureaux plus facilement que leurs propres cadres, j’ai oublié le thème d’une grande affaire qui devait associer leurs performances, j’allais de l’un à l’autre mon carton sous le bras. Il s’agissait d’un point, d’une vétille, mais tels sont les Leaders, “l’essentiel ne se sous-traite pas”.

*** Jacques CHIRAC - Bernadette CHIRAC - l’Amiral Guy de TOULOUSE-LAUTREC - Maître Maurice RHEIMS (de l’Académie Française) - Le Président MOUCLIER (de la Haute Couture)
Jacques CHIRAC et un groupe de notables du Cabinet POMPIDOU fut notre invité d’honneur à “Sup de Co” d’Amiens. Madame CHIRAC présidait mes grandes manifestations des “Arts de la table” rue du Paradis. Baccarat, Lalique… et l’Amiral était fin connaisseur, oenophile distingué, grand amateur de Champagne. Je demandai un jour à l’Ami Lionel POILANE de nous conduire dans son hélicoptère, pour admirer du ciel les coteaux des grands vignobles champenois.

*** FABIUS - DELORS - ATTALI
Un trio de Leaders pour un amphithéâtre de PDG que j’organisai vers 1980. J’avais invité quelques centaines de responsables de grandes entreprises qui voulaient savoir “si les Socialistes allaient Nationaliser”… Belle affiche.

*** GEORGES POMPIDOU - ANDRE MALRAUX - FRANCOIS MITTERAND
Trois tentatives, trois échecs : voyages, calendrier, maladie…

Jean Pauzin - 83 ans