mai 19, 2014

QUELQUES INSTANTS AVEC Amadéo M O D I G L I A N I

QUELQUES INSTANTS
 AVEC Amadéo

MODIGLIANI


Dans L'AIR DE LA BUTTE - de André Salmon- présenté dans le  l'article précédant,sur ce blog ,- trop court mais magistral ouvrage sur les peintres de "l'Art Vivant" de Montmartre - l'auteur qui a bien connu MODIGLIANI - nous conte,en des pages trop brèves   sa première  rencontre,place du Tertre,et quelques épisodes de la vie d'Amadéo.. 

Une vie fantasque, tumultueuse, vie tragique..-il faudrait un bouquin de 600 pages..bien plus épais encore que ceux qui lui ont  été consacrés  jusqu'à présent.

..On a beaucoup écrit,il reste suffisamment à dire..voici quelques instants de vie de ce jeune fauve né à Libourne -Italie -en 1884 -

                               -oOo-

L'auteur écrit " la première rencontre c'est en 1907,flânant sur la place du Tertre,avec Mac ORLAN ( qui est l'auteur de "Montparnasse " transfuge de nombreux rapins de Montmartre ).  je regardais passer  Amédéo MODIGLIANI,un jeune italien de Livourne,avec un rien d'Oriental dans la flamme du regard, soigneusement mis ,  très correct qui nous donnait un bonjour léger modeste, timide ou distant,tout aussi bien "..

On ne connaissait,de lui,rien qui pût annoncer un avenir miraculeux...Pourtant..

MAIS LE BEL ITALIEN AIMAIT BOIRE..FUMER LE HASCHICH..TOMBER DES VERRES DE 3/6 ,Alcool très raide..Mélangé au  CANABIS INDICA -qu'on trouvait sur place -- l'éther,lui,s'achetait aux Halles de Paris..

Le tout à longueur de journée ..la verte confiture des  " Assassins extasiés " d'Alamout,s'offrait libéralement dans tous les ateliers les plus confortables,rue Lepic, et dans les cabanons artistiques de la Butte..

MODIGLIANI,à lui seul,s'est chargé d'exposer les ravages du hasch,soutenu par pas mal d'alcool, et il en est mort quand paraissait la gloire et que la fortune allait triompher de son aptitude singulière à la congédier.. Un marché ave EL DIABOLO..

Lui qui paraissait si rangé,peintre prudent,voire honorable ..se métamorphosait en créateur de premier ordre,aussitôt qu'il eut précipité sa vie dans le désordre.. Un soir,on le vit au LAPIN AGILE violemment agité ..
  Il venait de boire et il avait l"éthylie grincante
jusquà mencer de tuer le contradicteur ou toute personne lui semblant mal éduquée.. L'irascibilité de MODIGLIANI  était connue de toute la Butte.


SA RENCONTRE AVEC  RENOIR..

Le peintre Osterlind veut le présenter à RENOIR - Modigliani de passage à Cagnes accepte.

-RENOIR expose quelques toiles..Le dialogue s'engage 
 RENOIR " Alors,vous êtes peintre aussi jeune homme ?
..... 

MODIGLIANI occupé à l'examen des toiles ne répond pas.
RENOIR " Peignez-vous avec joie ? "
.....

Peignez-vous avec joie,jeune homme,peignez-vous avec la joie que vous prenez à aimer une femme ? Il faut caresser longtemps une toile..Oui les caresser..longtemps. Moi je pelote des fesses de mes toiles pendant des jours et des jours avant de terminer une toile.."

Il semblait à Osterlind qui avait organisé cette présentation que MODIGLIANI souffrait tant qu'une catatrophe semblait imminente..
Sage prévision hélas.. Laissant les toiles de RENOIR ,abandonnant son hôte, MODIGLIANI courut à la porte pour crier dans une grimace 

- MAIS MONSIEUR JE N'AIME PAS LES FESSES ..

                                         -oOo-

      
JEANNE  HéBUTERNE.. Son amie,son Amour ,son modèle..

Elle  voulait le sauver..Il est des amours de perdition les plus purs..La douce Jeanne qui portait un nom de bataille mourrait d'avoir 
aimé quand l'amant songeait à la mort.

MODIGLIANI s'écartait de tous ses amis n'en acceptant qu'un MANUEL ORTIZ DE ZARATE..


Manuel  dut s'absenter quelques jours.

Quand il revint,il trouva le couple sur un grabat souillé environné de boîtes de sardines éventrées.

MODIGLIANI devait mourir à l'hôpital - Il a 36 ans.
Jeanne Hébuterne retourna chez les siens,au logis perché assez haut pour ne pas se rater et se jeter en vain par la fenêtre.Enceinte.

De Rome ,le frère de MODIGLIANI,député socialiste télégraphia à KISLING '  Faites-lui des funérailles de prince."


 " On les lui fit  et Jeanne eut les siennes, légères de blanches fleurs "..


L'AIR DE LA BUTTE. page  98.Les artistes de la Butte furent les amis  de l'auteur,tout au long de sa vie.Il meurt à Sanary en 1969. Admirable conteur du Quartier Latin,puis à Montmartre au Bateau-Lavoir.
 Journaliste et,sur l'insistance de DERAIN  devenu riche et homme d'influence  à Paris,le PETIT PARISIEN   " je fus envoyé  à la recherche d'ALAIN GERBAULT de retour des îles"..avec un croiseur et un aviso qui faisait le coquet en se servant d'une raquette de tennis pour ses signaux de timonerie.."


En souvenir  du " douanier" ROUSSEAU.. le puissant DERAIN , SALMON et ses amis firent ouvrir à   Montsouris la rue du Douanier.  Quelle époque ..

                              -oOo-

VIE ETERNELLE - Jean PAUZIN " Patriarche du Web" -- 88 ans -PARIS -




    

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