décembre 21, 2009

INTERVIEW DE L'EXPERT INTERNET DAVID FAYON SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX LES TOUTES DERNIÈRES INFOS !

NOUS AVONS DEMANDÉ À L'EXPERT INTERNET - DAVID FAYON - DE
BIEN VOULOIR FAIRE LE POINT SUR CE PHÉNOMÈNE AVEC 6 QUESTIONS CONCERNANT LE DÉVELOPPEMENT DES "RÉSEAUX SOCIAUX ..


1. QUELLE EST " L'IMPORTANCE DE NOMBRE "D'AMIS"" SUR LES
RÉSEAUX SOCIAUX ?

2. LES RÉSEAUX SOCIAUX SUR INTERNET VONT-ILS SE SUBSTITUER
AUX RÉSEAUX SOCIAUX PHYSIQUES ?

3 .QUELLE EST L'UTILITÉ D'OUTILS COMME TWITTER ?

4. QUELS SONT LES RISQUES APPORTÉS PAR CES RÉSEAUX ?

5..LES RÉSEAUX SOCIAUX VONT-ILS RÉVOLUTIONNER LA SOCIÉTÉ

6. A L'AUBE DE 2010 ,AVEZ-VOUS DES TENDANCES ET DES
SCOOPS À NOUS RÉVÉLER ?


Ce sera le 7ème INTERVIEW,que le grand expert INTERNET
DAVID FAYON nous aura fait l'honneur de nous accorder sur
le développement de l'INTERNET et de ses nouveaux outils -

MERCI DAVID FAYON !




RÉPONSE DE L'EXPERT INTERNET DAVID FAYON


1. QUELLE EST L'IMPORTANCE DU NOMBRE "D'AMIS" SUR LES

RESEAUX SOCIAUX ?


Effectivement, des internautes ont des dizaines, centaines, milliers de contacts sur les réseaux sociaux. On les appelle « ami » sur Facebook, « abonné » (follower) sur Twitter, etc. Alors que dans la vie chaque individu possède quelques amis mais beaucoup plus de connaissances et de collègues selon une logique de plusieurs sphères ou contextes. Les réseaux sociaux mêlent pour beaucoup d’entre eux les genres (Facebook en constitue un bon exemple) et les frontières vie professionnelle / vie privée s’étiolent. Pour autant, certains réseaux permettent de préciser la nature de la relation (sur le réseau Plaxo : ami, professionnel, famille). En ce qui concerne le nombre, il ne doit pas être une fin en soi. Mieux vaut moins d’amis mais connaître pour chacun d’eux la nature de la relation même si certains liens sont dits « faibles », c’est-à-dire qu’il s’agit de vagues connaissances. En outre certains amis ont plus de poids que d’autres, ceux qui seront actifs sur les réseaux sociaux, ceux qui relayeront des informations, etc. S’agissant des liens dits « faibles » selon le sociologue américain Granovetter, ceux-ci peuvent néanmoins être fortement utiles dans une optique professionnelle, pour la mise en relation entre personnes notamment et jouer un précieux rôle d’intermédiaire. Dans la pratique, indéniablement, les informations que l’on publie sur Facebook, Twitter et les autres réseaux sociaux sont à plusieurs niveaux en fonction de ses amis qui sont pluriels. Il peut parfois être judicieux de créer des listes car se repérer dans le flot informationnel devient un vrai casse-tête. Twitter a commencé à le faire.



2. LES RÉSEAUX SOCIAUX SUR INTERNET VONT-ILS SE SUBSTITUER

AUX RÉSEAUX SOCIAUX PHYSIQUES ?

Les réseaux sociaux sur Internet viennent s’ajouter aux réseaux sociaux existants qui ont toujours existé, et ce dès les premières civilisations. Il ne s’agit pas d’une substitution mais d’une complémentarité. Les réseaux sociaux sur Internet avec la rapidité des contacts, la vision instantanée du réseau, la connaissance des contacts de ses contacts, augmentent le champ des possibles. Loin de penser qu’il s’agit d’une mode, le phénomène « réseaux sociaux » n’est qu’à ses débuts. Et la révolution induite pour les organisations est à l’image de ce qu’a été la messagerie voici une quinzaine d’années. On ne pourra plus dans une dizaine d’années se passer des réseaux sociaux dans les organisations comme il est illusoire de se priver de la messagerie. L’une des différences majeures avec ces outils du Web 2.0 est que les usages dans la sphère privée ont précédé ceux dans la sphère professionnelle. Et que les organisations doivent à présent s’y mettre intelligemment pour être un levier de partage, de décloisonnement des structures pour leur conférer davantage d’agilité, que ce soit pour les grandes organisations comme pour les petites qui ont plus encore à se faire connaître – mais au préalable il convient de s’interroger sur quoi communiquer. C’est une révolution qui va commencer et qui se heurte inévitablement à certaines résistances au changement.



3. QUELLE EST L'UTILITÉ D'OUTILS COMME TWITTER ?

Cet outil, qui présente une interface sobre qui n’est pas sans rappeler celle de Google, permet de relayer des messages dans l’instantanéité. Des scoops, des événements vécus peuvent très vite être relayés. Et avec le principe de retransmission d’une information (retweet) que ses abonnés notamment ont la possibilité de faire, on peut très vite avoir des phénomènes « boule de neige » et voir les tendances fortes du moment. Par ailleurs, l’une des forces de l’outil réside dans la possibilité de relayer un message court (140 caractères soit le format d’un SMS) qui comprend éventuellement un lien vers un billet d’un site ou d’un blog par exemple. Comme pour Facebook, une communauté d’applications s’est développée autour, certaines utilisant la géolocalisation par exemple. C’est vraiment une des forces de certains réseaux sociaux comme Twitter et Facebook d’avoir su générer une communauté d’applications autour.



4. QUELS SONT LES RISQUES APPORTÉS PAR LES RÉSEAUX SOCIAUX ?

Avant de parler de risques, il convient d’avoir présent à l’esprit toutes les potentialités qu’offrent les réseaux sociaux : pour une entreprise ou une organisation, communiquer sur sa marque ou assurer sa promotion, générer du buzz, être en contact avec ses clients, prospects, fournisseurs, repérer des signaux faibles, recruter des personnes et nouer des partenariats, etc. Tout ceci a une valeur qu’il convient de chiffrer eu égard aux coûts de la présence sur les réseaux sociaux.

En ce qui concerne les risques, le premier est lié à l’information elle-même. La valeur ajoutée dans notre société informationnelle se situe à ce niveau. Si des informations sont indûment consultées, copiées, modifiées, détruites, un préjudice (financier, moral, en terme d’image, etc.) en découle. Ceci est plus parlant pour les données à caractère personnel et les traces numériques laissées, souvent par les internautes eux-mêmes mais aussi par des tiers. Aussi il convient d’être vigilant et de bien gérer son identité numérique pour les personnes morales et physiques. Il n’existe pas véritablement de « droit à l’oubli » avec les réseaux sociaux. Et ce par le fait qu’une information même effacée peut avoir été répercutée en cascade sur d’autres sites/blogs/réseaux sociaux.



5..LES RÉSEAUX SOCIAUX VONT-ILS RÉVOLUTIONNER LA SOCIÉTÉ ?

D’une certaine façon, oui. Ils vont transformer, par étapes successives, notre façon de vivre et d’agir en société. La géolocalisation des personnes (permise avec les techniques de type GPS) offre des possibilités d’applications nombreuses mais a également des impacts. Un des luxes sera demain de revendiquer le « droit à la déconnexion », ne pas être joignable par ses réseaux sociaux numériques pour bénéficier de quiétude dans la vie « off line ». Ceci suppose de s’imposer certaines habitudes pour ne pas tomber dans la cyberdépendance, se fixer des plages où l’on ne peut pas être joignable, pour par exemple profiter de moments en famille – et ne pas avoir un message d’astreinte à 15 h un dimanche. Ce sera néanmoins, comme l’estime Umberto Eco plus pour les classes aisées induisant du même coup une nouvelle fracture numérique.



6. À L'AUBE DE 2010, AVEZ-VOUS DES TENDANCES ET DES

SCOOPS À NOUS RÉVÉLER ?

L’année 2010 sera l’année des réseaux sociaux. Elle sera marquée par les premiers bénéfices de Facebook – même si les charges qui pèsent sur le réseau sont nombreuses avec les coûts pour l’achat de serveurs pour le stockage des données, leur maintenance, etc. Et la poursuite de l’ascension de Twitter. Google frappe également fort avec Chrome OS et Wave sans compter que sa présence sur tous les fronts (les mobiles avec Android, réseaux sociaux avec OpenSocial) en fait un acteur incontournable. Comme je l’ai dit, malheureusement, les États-Unis possèdent une loi de Moore d’avance sur les Français en matière de réseaux sociaux. Et malheureusement en matière d’économie numérique, les majors sont tous américains : Google, Microsoft, Yahoo, eBay, Amazon, Facebook, sans compter Apple, HP, IBM, Compaq, Cisco. Et la liste est longue. Le constat est peu encourageant pour l’Europe. Espérons toutefois qu’avec l’Internet des objets, le Web 2.0 et demain le Web sémantique, de nouveaux acteurs européens pourront éclore et ainsi constituer des relais de croissance.


À titre personnel, mon 4ème ouvrage paraît le 26 février prochain chez Pearson (déjà réservable à http://3.ly/resosocio ). Co-écrit avec Christine Balagué, il traitera justement des réseaux sociaux et de leur intégration dans les organisations. Ce livre « Facebook, Twitter et les autres… » sera le premier du genre en français. Il arrive à point nommé alors même que les entreprises et les particuliers s’interrogent sur l’utilisation des réseaux sociaux, s’il est nécessaire d’être présent et comment, si la fonction de « community manager » doit être créé et pour quel bénéfice, etc.


- LES ACTIVITÉS DE L'EXPERT INTERNET DAVID FAYON -


David Fayon anime le Portail Internet et NTIC (http://david.fayon.free.fr) et le blog http://livres-internet-web.over-blog.com. Auteur de “Clés pour Internet“ (http://3.ly/clesinternet) et “Web 2.0 et au-delà“ (http://3.ly/web20), son prochain livre consacré au phénomène des réseaux sociaux "Facebook, Twitter et les autres..." peut d’ores et déjà être réservé (http://3.ly/resosocio).





VIE ÉTERNELLE.JEAN PAUZIN PATRIARCHE DU WEB VERS SES 85 PRINTEMPS..


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